La première lettre individuelle est rédigée !

Et c'est Liloo qui l'a écrite, et elle est attribuée à Séverin Viala, de Montlaur.

Ci-dessous, les différentes étapes de l'écriture:

-Image 1: les éléments proposés à Liloo pour rédiger la lettre (éléments retrouvés par les élèves lors de la période de recherche, en novembre et décembre 2013).

-Image 2: un support pouvant aider à la rédaction (c'est parfois une image, un vrai courrier, un article, ou un extrait de texte comme ici.)

-Images 3 et 4: le premier jet de l'écriture avec deux étapes de corrections, et des pistes complémentaires proposées.

-Image 5: le texte qui sera publié sur notre livre.

VIALA SEVERIN

jeudi 8 aout 1918.

Bonjour ma chère Ida,

Est-ce que tu vas bien et ma mère aussi ? Tous les jours je pense à toi et à ma mère.

Et peut-être vas-tu trouver cela bizarre, mais j’ai vu pendant que j’étais au repos, un garçonnet de cinq ans, loué chez des paysans. Il cultivait. Il faisait des travaux dans les champs, et il était épuisé.

En voyant ce garçonnet, je me rappelais de quand j’étais petit, quand des paysans m’ont demandé de nettoyer leurs poules… parce qu’elles avaient des poux !

En plus, ils me demandaient de les compter, mais comme j’y allais très tard, je n’y voyais rien. Quand ils me demandaient combien elles étaient, je leur répondais :

-Elles y sont toutes !

Mais, je ne me rappelais pas combien elles étaient.

Un beau jour, le fils a décidé de mettre des genêts dans la cabane et il leur a mis le feu, puis il est parti chercher de l’eau pour éteindre le feu.

Je lui ai dit :

-Il ne fallait pas y mettre le feu.

Et il m’a répondu :

-Comment veux-tu tuer les poux, sinon.

Ma chère épouse Ida, je vais devoir te quitter parce que je dois sortir de la tranchée.

Je te fais la bise.

Au revoir.

Séverin

Séverin décèdera des suites de blessures ,à son domicile de Petit Toulouse, commune de Montlaur, le 30 mars 1920. Il avait 45 ans, et était marchand de bestiaux. Il laissera une veuve, Ida Pauline Assié. Séverin était natif de Saint Juéry, fils de Jean Viala et de Rosalie Tarisse, habitants de Rebourguil.

L’histoire de la cabane est tirée des « Mémoires de Célestin Suau »

REDACTION : LILOO